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Grossesse
Accouchement

La péridurale

La péridurale permet d’accoucher sans douleur tout en conservant les sensations de la naissance de bébé. Devenue un acte de routine, cette anesthésie ne doit plus faire peur.
Le temps où les femmes devaient accoucher dans la souffrance est bien loin. L’anesthésie péridurale s’est banalisée et permet d’accoucher sans douleur, en toute sérénité, tout en conservant les contractions qui permettent de pousser et la sensation incomparable de la mise au monde de son enfant.
Plus de la moitié des femmes y ont recours. La péridurale est une question de choix personnel. Encore faut-il que l’établissement choisi soit en mesure de l’effectuer chaque jour et à toute heure. Renseignez-vous avant l’admission. La péridurale est un acte sûr lorsqu’elle est pratiquée par un médecin aguerri.

Une anesthésie

La péridurale consiste en une anesthésie sélective du bassin et de l’abdomen par l’injection dans la périphérie de la moelle épinière d’une solution anesthésique.
Les nerfs qui véhiculent les sensations de douleur et qui passent à proximité sont donc insensibilisés.
Le produit qui ne passe pratiquement pas dans le sang ne menace donc pas bébé. Tout est une question de dosage. Il arrive en effet que l’insensibilité soit totale et que l’envie de pousser soit diminuée. En cas de dilatation lente du col, la péridurale permet de le relâcher, de favoriser le travail et donc la récupération après l’accouchement. Il est même possible d’accoucher par césarienne sous péridurale.

La consultation anesthésique

Péridurale ou pas, la consultation pré-anesthésique est obligatoire.
Menée par un médecin-anesthésiste au 8e mois de grossesse, pas nécessairement d’ailleurs par celui qui fera la péridurale, cette consultation a pour but d’informer la patiente, d’évaluer le risque anesthésique et de dépister les contre-indications. Outre le recueil des antécédents médicaux, le médecin doit effectuer un examen clinique à la recherche des contre-indications et prescrire des examens obligatoires (bilan de la coagulation).

La technique de la péridurale

La péridurale peut être pratiquée lorsque le col est dilaté autour de 3 à 4 cm.
Elle est effectuée en position assise, dos rond, ou allongée sur le côté, en «chien de fusil». Après une désinfection de la peau et une petite anesthésie locale, le médecin introduit une fine aiguille dans l’espace péridural, autrement dit entre l’os et la méninge externe appelée dure-mère, entre la 3e et la 4e vertèbre lombaire.
L’aiguille qui est pourvue d’un cathéter (tube stérile de petit diamètre) n’est donc jamais au contact de la moelle épinière. Le praticien retire ensuite l’aiguille en laissant le cathéter à poste, fixé à la peau par un pansement adhésif. Ce tube flexible permet donc à la maman de bouger sans risque. Il ne reste plus qu’à injecter le produit anesthésique à intervalle régulier ou de façon continue grâce à une pompe, afin d’obtenir une anesthésie durable le temps de l’accouchement.

La péridurale commence à faire effet 10 à 20 minutes après l’injection du produit.

Les contres indications

Certaines situations peuvent contre-indiquer la péridurale, comme les malformations de la colonne vertébrale (scoliose) ou l’existence d’une cambrure lombaire excessive (hyper lordose), la prise de médicaments anticoagulants, une infection cutanée ou de la fièvre, une maladie cardiaque ou l’existence d’une allergie au produit anesthésiant.
Certains anesthésistes considèrent le tatouage au niveau lombaire comme étant une contre-indication.

Les effets secondaires temporaires

Les risques de toucher la moelle épinière sont donc très limités. Lorsque l’anesthésie est intense, uriner peut devenir difficile, d’où la pose d’une sonde urinaire.
Les effets secondaires sont temporaires et consistent en des maux de tête, des douleurs lombaires, des frissons et des petites chutes de tension.

Lorsque les maux de tête persistent, le praticien peut prélever du sang veineux pour l’injecter dans l’espace péridural afin de compenser la perte de liquide céphalo-rachidien et de «boucher» la brèche méningée (technique du blood patch).

La péridurale déambulatoire

Dans cette forme de péridurale, on utilise des produits dilués et donc de faibles doses qui permettent de diminuer les douleurs. Les sensations sont conservées. La femme peut donc bouger, se lever et même marcher, ce qui accélère généralement le travail. Les bruits du cœur de bébé et les contractions sont enregistrés à distance et transmis en salle de naissance. La surveillance est donc permanente.

La rachianesthésie

Dans cette anesthésie particulière, les produits ne sont pas injectés dans l’espace péridural, mais directement dans le liquide céphalo-rachidien, au niveau de l’espace sous-arachnoïdien situé derrière la dure-mère. Cette méthode pratiquée en cas d’urgence, césarienne par exemple, donne lieu à une anesthésie plus profonde.
 

Accoucher sans péridurale

Il est possible de diminuer les douleurs sans recourir à la péridurale. Des massages décontracturants et des compresses chaudes dans le bas du dos procurent un soulagement. Quant à l’acupuncture, elle va déclencher l’accouchement, diminuer l’intensité des contractions et faciliter le contrôle de la douleur.
Demander conseil à votre médecin.